JE SUIS une fourmi bicolore, noire et rousse. Je vis en colonie (jusqu’à 100 000 congénères !) dans les forêts de plaine. Notre colonie s’organise avec d’un côté une petite caste reproductrice incluant des reines et des mâles ailés et une caste plus nombreuse d’ouvrières stériles qui entretiennent la colonie, approvisionnent la nourriture, aident aux soins du couvain et se chargent de la surveillance et de la défense du nid. Pour me défendre, je dispose de mandibules dentées et je peux aussi projeter de l’acide formique très corrosif par l’extrémité de mon abdomen. Je me nourris du miellat des pucerons, d’insectes (comme la Tordeuse verte du chêne, la chenille processionnaire du pin, la Noctuelle du pin... ravageurs de forêts), de graines, de champignons, de pollens...
La fourmi rousse joue un rôle clé dans l’écosystème des forêts en disséminant les graines de plantes forestières et en régulant certains insectes ravageurs
Nous construisons notre fourmilière constituée de débris végétaux (brindilles, aiguilles de pins) adossé à un tronc ou une souche d’arbre et à l’abri du vent. Le dôme joue un rôle important dans la régulation de la température à l’intérieur du nid. Nous, les ouvrières, gérons l’ouverture ou la fermeture des sorties du nid en fonction de la chaleur ou de l’humidité souhaitée. La partie souterraine du nid est plus grande encore que le dôme.
La hauteur des dômes des fourmillières varie en fonction de l’exposition à la lumière, jusqu’à 1,50 m !
Les pics (verts et noirs), le renard roux ou encore le Blaireau européen sont nos prédateurs... mais ce sont les humains qui nous nuisent le plus, par exemple en détruisant nos fourmilières lors de travaux forestiers...
La fourmi rousse des bois est une espèce protégée. Il est interdit de la prélever, de la tuer, de détruire ou d’abîmer un nid.
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